Antarès Rider : Retour sur la saison de Bryan Balsiger

Bryan Balsiger Antares Rider

Antarès Rider : Retour sur la saison de Bryan Balsiger

Cela fait bientôt 10 ans que nous suivons les progrès remarquables de Bryan Balsiger.  Il nous fait le plaisir de revenir sur sa saison 2021.

Découvrez également quelques astuces de ce cavalier professionnel Antarès en exclusivité !

Le bilan de la saison (palmarès) : 

« Le premier objectif était d’avoir une place aux Jeux Olympiques de Tokyo, c’était vraiment le point le plus important. Ensuite, il y a eu la médaille d’or du concours par équipe des championnats d’Europe de Riesenbeck en Allemagne dont je suis vraiment fier. Les chevaux ont vraiment bien sauté et c’était la première année dans le top 40 mondial. Pour moi, ce sont vraiment les points les plus mémorables de cette saison.

Ce fut une année vraiment chargée. A partir de mai, juin, juillet nous avons eu un petit moment de pause à cause de l’herpès, mais ensuite c’est vraiment reparti avec tous les concours à la suite. C’est dans ce genre de moment qu’il faut vraiment bien gérer les chevaux. J’ai un ou deux chevaux qui étaient blessés pour la reprise. J’ai dû un peu modifier mes plans, mais j’ai eu la chance d’avoir plusieurs chevaux de tête et compétitifs à ce niveau. Cette diversité m’a permis de faire les JO, les Championnats d’Europe et la finale de la Coupe des Nations à Barcelone. »


Bryan Balsiger Antares Rider


La récupération des chevaux (comment et combien de temps) :

« Au niveau de la récupération, ça dépend des chevaux et de l’âge des chevaux. En général jusqu’à 8 ou 9 ans, on essaye qu’ils aient une pause dans l’hiver de 2 mois sans compétition. En tout cas 2, 3 mois sans compétition pour ensuite recommencer au printemps sur les pistes extérieures.

Quand il s’agit de chevaux un peu plus âgés ou qui ont plus de routine comme Twenty, je sais qu’il ne faut pas qu’elle s’arrête trop longtemps. On évite les pauses de 2 ou 3 mois sans concours, en privilégiant plus une pause de quelques semaines, par exemple 5 ou 6 semaines sans concours. En revanche, elle doit rester à l’entraînement pour son physique et son moral, c’est une jument qui a besoin de ça.

Souvent, avec les chevaux plus âgés, nous sommes obligés de les manager dans un autre sens et d’essayer de trouver le nombre de semaines de concours et de repos pour chaque cheval. C’est également pour ça que c’est important d’avoir plusieurs chevaux pour pouvoir les laisser souffler, les laisser se reposer et avoir le nombre de concours qu’il faut pour qu’ils soient compétitifs.

Ensuite pour entretenir les chevaux, pour moi, le plus important c’est le mental du cheval. Est-ce qu’il est heureux ? Est-ce qu’il veut travailler ? C’est pour ça qu’il est important d’essayer de diversifier son travail, de changer sa routine, ses habitudes et ne pas faire tout le temps les mêmes exercices au même endroit (le carré, le manège). On peut également essayer de créer des jeux avec eux, rendre le travail amusant pour qu’ils aiment travailler avec nous. »



Les objectifs pour la saison 2022 :

« Premièrement, ça serait de me qualifier pour la finale de la coupe du monde qui est à Leipzig en Allemagne. Pour l’instant, je n’ai pas beaucoup de points, mais je vais tout faire pendant cette période hivernale pour faire des points. Ensuite, en ligne de mire 2022, ce sont bien sûr les championnats du monde extérieurs, où j’ai envie de figurer parmi l’équipe de Suisse. J’aimerais surtout tout mettre en œuvre pour faire honneur à mon pays et être parmi les 4 ou 5 cavaliers qui seront pour l’équipe de Suisse. »

Et pour terminer, une petite anecdote ou une recommandation pour garder les chevaux en forme pendant cette trêve hivernale :

« Pour moi, ça serait d’aller galoper dans la neige, c’est ce qui les rend le plus heureux et les cavaliers aussi d’ailleurs ! En tout cas, nous avons la chance de pouvoir profiter de ça en Suisse. Normalement nous avons assez de neige pour pouvoir galoper dans les champs et en profiter. »



Photo d'un cheval dans la neige lors de la trêve hivernale



Crédit photo: @Tina-Dufour